Coat Maël

1889 – 1930 : Une ardoisière dans la vallée

A ciel ouvert ou souterrainement, l’exploitation de l’ardoise fut l’une des aventures industrielles les plus passionnantes de Bretagne. Débutée au 14ème siècle dans la région de Châteaulin, elle va s’étendre vers l’est en suivant le canal de Nantes à Brest. La vitalité des ardoisières a profondément marqué la vie des régions où l’on a extrait ar maen glas, la pierre bleue.

L’ardoisière de Coat Maël, située à Maël-Carhaix, a été exploitée entre la fin du 19ème siècle et le début des années 1930. Au cours des années 1920, ses puits ont atteint 75 mètres de profondeur. Sur le site a été aménagé un sentier de découverte, accessible librement toute l’année.

L’histoire de la région de Maël-Carhaix a été fortement marquée par l’activité ardoisière. Dans les années 1930, au moment de l’apogée de l’industrie ardoisière, on comptait 4 exploitations souterraines en activité dans la « vallée des ardoisières ». 

La mine la plus importante, celle de Moulin-Lande, employait alors plus de 170 ouvriers et exploitait 2 puits simultanément. L’ardoise de Maël-Carhaix était réputée pour sa qualité. Elle a couvert des monuments historiques comme les Invalides à Paris ou le Parlement de Bretagne à Rennes.

La carrière de Coat Maël est ouverte en 1889. Débutée à ciel ouvert, l’exploitation s’est poursuivie de façon souterraine. En 1908, 2 puits sont exploités et on trouve sur le site une centrale hydroélectrique, une forge, des ateliers de fendeurs appelés chambres de triage et même une « cantine ».

Mais en 1929, une seule chambre est encore exploitée. L’activité cesse définitivement en 1931, le bail d’exploitation arrivé à terme n’est pas renouvelé. La carrière a sans doute été victime de la crise économique. Elle ne sera jamais rouverte. Aujourd’hui dissimulée sous les frondaisons des arbres, elle constitue un témoignage unique de l’âge d’or des ardoisières bretonnes.